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Soyons de bon compte : il ne faut pas nier les évidences.

Oui, il y a trop de pauvreté à Verviers.
Oui, cela inquiète et scandalise beaucoup de Verviétois.
Oui, il y a des profiteurs qui pervertissent le système à leur avantage.
Oui, le politique porte la responsabilité de s’y attaquer.
Et oui, enfin, il convient de tout mettre en œuvre pour que les personnes puissent subvenir à leurs besoins.

Mais les caricatures et les généralisations abusives, les attaques intempestives et injustifiées contre les associations, les services-clubs, …, les propos faciles et populistes ne seront jamais des réponses productives à cette problématique ô combien essentielle pour Verviers.

Les deux extrêmes (le rejet systématique et l’agressivité d’une part comme l’angélisme et la passivité d’autre part) sont non seulement nocifs et improductifs mais également injurieux à tout le moins pour une partie de la population. Tout comme le fatalisme (« on n’y arrivera jamais ») n’est pas une option, et encore moins une solution.

L’heure n’est pas à diviser, à monter les uns contre les autres. Il importe de fédérer l’ensemble des forces vives verviétoises pour s’attaquer à la pauvreté et résoudre ces enjeux essentiels pour la ville.

Le politique comme les pouvoirs publics (CPAS, …), seuls, ne suffiront pas. Tout le talent d’un responsable politique consiste ici à dépasser les constats pour agir très concrètement en s’assurant la collaboration des associations, des services-clubs, dont la plupart ne se cantonnent absolument pas à subvenir aux besoins de personnes mais œuvrent aussi pour les sortir de la pauvreté et les amener à se prendre en charge.

Oui, l’action politique, l’initiative privée et l’action associative sont parfaitement complémentaires. C’est une question d’efficacité !

La responsabilité politique implique de travailler au bénéfice de l’ensemble de la population, de fédérer et rassembler les forces et pas de systématiquement diviser en espérant en retirer un profit électoral. Mais il est vrai que cela nécessite beaucoup de temps, d’ouverture et d’énergie.

Redresser Verviers et lui donner un nouveau visage exigent notamment un réel développement économique, la création de richesses, la création d’emplois et la lutte contre la pauvreté. Cela nécessite une détermination partagée : les discours de rejet vont à l’encontre de ces objectifs.

Et puis au fond, est-ce en coupant les vivres à des personnes ou des familles dans le besoin* qu’on les amènera à se prendre en charge ?


* Tiens, pour mémoire, on parle aussi de certains indépendants retraités, de familles monoparentales, de jeunes qui ont perdu leur emploi, de quinquagénaires qui ont vu leur affaire s’effondrer, de personnes tombées subitement dans la maladie, …