Photo de JP Grandmont

Le projet d’étude pour définir l’identité verviétoise anime le débat depuis quelques jours maintenant. En tant que Bourgmestre, je reste évidemment attentif aux arguments développés par les partisans comme par les opposants au projet.

Dans ce débat, il y a un constat qui met tout le monde d’accord : Verviers souffre d’un déficit en termes d’image et d’identité actuellement. Pauvreté, problèmes de mobilité, difficultés liées à la multiculturalité, … autant d’éléments qui sont régulièrement mis en avant pour définir Verviers.

Il est important d’agir, de ne pas se limiter à ce constat, mais de prendre réellement les choses en main pour changer les choses. S’il importe évidemment et avant tout de travailler sur les difficultés et les problèmes auxquels la ville est confrontée, il convient aussi d’en améliorer l’image. Et c’est le bon moment pour cela !

Les initiatives positives se multiplient ces derniers temps à Verviers : il suffit d’ouvrir les pages de nos quotidiens régionaux ou certains sites internet pour les découvrir. Ces initiatives contribuent à améliorer l’image de la ville. Une dynamique se met en marche ; il faut saisir la balle au bond.

Si le Collège communal a décidé de faire appel à une société externe (qui sera spécialisée en marketing urbain, en prospective et en urbanisme), c’est dans l’optique d’obtenir un regard professionnel extérieur pour réaliser un travail en profondeur. Prenons de la hauteur sur cette problématique essentielle !

Mais il est clair qu’une société extérieure, seule, ne pourra pas cerner l’ensemble des enjeux, des dynamiques socioéconomiques et citoyennes qui traversent la ville et qui la font vivre. C’est pourquoi les pouvoirs publics mais également des représentants du secteur socioéconomique seront aux côtés de la société retenue pour la guider dans la réalisation de cette importante mission. Si nous ne sentons pas, chez les différents candidats, une réelle volonté de puiser dans la réalité verviétoise concrète pour la réalisation de l’étude, le marché ne sera tout simplement pas attribué.

Enfin, un dernier mot sur le prix supposé de cette étude. Il me semble utile de préciser que les 40.000 euros inscrits au budget, dont la presse a largement fait écho et qui suscitent bon nombre de commentaires, sont une estimation maximale du coût de cette étude ; un plafond à ne pas dépasser pour les candidats qui remettront une offre. L’un des critères majeurs pour l’attribution du marché sera d’ailleurs le prix demandé par la société… tout en ayant conscience que s’attribuer les services de professionnels qualifiés a un coût.

Comme responsables politiques, il est de notre devoir d’oser prendre une décision qui ne soulève pas, au départ, un enthousiasme unanime si nous sommes convaincus d’agir dans l’intérêt général, pour le bien de la ville. Ce projet d’étude est un acte politique fort pour redéfinir l’identité de Verviers, pour aller au-delà du simple titre de « Capitale wallonne de l’Eau » ou de l’image un peu désuète de « Cité lainière ». Cette étude devrait prochainement constituer un outil incontournable pour l’image de marque de Verviers.

Découvrez mon interview à ce sujet dans la page « Parlons politique » de La Meuse Verviers de ce lundi 6 octobre.